




Parlant de son premier jour de travail, mon fils me dit, en toute simplicité : « Je vais prendre le transport en commun, parce que, dans le quartier où je dois aller, il y a pas mal d’itinérants et j’ai un peu peur pour mon vélo. » Ces propos me donnent l’occasion d’entamer un petit sermon sur les préjugés. « Pourquoi crois-tu que ton vélo est plus à risque dans ce quartier plutôt que près de chez nous ? » Sans vraiment argumenter, il s'est défilé. Le préjugé est tenace en lui, et il choisira quand même le bus.

Je suis tombé récemment sur des vidéos diffusées sur Télé-Québec mettant en scène Maïtée Labrecque-Saganash, citoyenne crie de Waswanipi (Baie James), qui met les points sur les i au sujet de l’appropriation culturelle et de la culture autochtone1.




Au printemps 2017, deux de mes collègues ont assisté à Montréal à un atelier Retour à l’esprit (Return to spirit). À leur retour, leur témoignage et leur état d’esprit rayonnaient tant que j’ai envié la chance qu’elles avaient eue. Celle-ci allait m’être donnée lorsqu’une deuxième session de cet atelier fut annoncée pour octobre 2018. Je m’empressai donc de m’y inscrire avec un autre collègue.

En tant que chrétien engagé au sein de mon Église, j'ai profondément à cœur, depuis le réveil de ma conscience survenu il y a quelques années, de travailler aux rapprochements entre allochtones et autochtones, à commencer par moi-même. Aussi, marqué par mon expérience de la première rencontre autochtone au sanctuaire Notre-Dame-du-Cap en 2017, il n’était pas question que je rate la deuxième qui s’est tenue les 31 mai et 1er juin derniers.

