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Cadeaux de Noël à saveur autochtone

Dans moins d’un mois, ce sera la fête du retour de la Lumière, ce temps de Noël où nous célébrons la naissance de cet homme-Dieu qui changea le monde, Jésus de Nazareth, et qui reçut la visite de mages venus de l’étranger, en signe de l’universalité de son message et de l’amour de Dieu pour tous les humains, peu importe leur origine.

Noël est donc universel. Sa Lumière et sa Joie pénètre tous les cœurs et nous fait tous et toutes des frères et sœurs en humanité. Alors, en ce Noël 2015, pourquoi ne pas faire place à quelques présents à saveur autochtone sous le sapin baumier venu de nos vertes forêts sauvages…

Voici donc quelques suggestions de cadeaux originaux à offrir aux vôtres.

Puamuna1. Le CD Puamuna de Florent Vollant (Instinct Musique, 2015)

Le printemps 2015 a marqué la sortie de ce quatrième album solo de l’artiste, entièrement créé au Studio Makusham à Maliotenam : Puamuna. Signifiant « rêve » en langue innue, Florent Vollant retourne ici à la source même du chant traditionnel innu, là où tout prend naissance, c’est-à-dire dans le rêve.

Un billet paraîtra bientôt sur notre blogue au sujet de cet album spécialement. À découvrir.

 

 

Le chant de la terre blanche2. Le livre Le chant de la terre blanche de Jean Bédard (VLB éditeur, 2015)

Au loin se dessine un grand voilier : il amène un Danois venu se perdre dans la blancheur pour échapper à un sombre passé. Amusées, Mikak et sa famille le rebaptisent Jensigoak et l’adoptent comme un des leurs.

Bientôt, Mikak prendra le large à son tour, amenée par l’officier Francis Lucas et ses hommes jusqu’à la cour de la princesse Augusta, en Angleterre, où elle sera traitée comme une curiosité avant d’être renvoyée chez elle, à jamais transformée.

À son retour, elle servira de guide à Jensigoak pour l’établissement de la première mission des Frères moraves au Labrador. Mais la cohabitation improbable des deux cultures ne se fait pas sans dégâts : les traditions s’enchevêtrent et se confrontent irrémédiablement.

Dans ce deuxième volet du Cycle des chants de la terre, Jean Bédard prête sa plume à Mikak, la première Inuite à s’inscrire par son nom dans les annales de l’histoire de la conquête.

Jean Bédard, docteur en philosophie, enseigne le travail social à l’UQAR. Lauréat du prix Ringuet pour Marguerite Porète, l’inspiration de maître Eckhart (VLB éditeur, 2012), il signe ici sont dixième roman. (Quatrième de couverture)

Un livre d’un auteur québécois dont les œuvres sont d’une grande profondeur et porteuses d’espoir.

Pour en connaître davantage aussi sur le premier volet, Le chant de la terre innue, voir ce billet déjà paru sur notre blogue.

 

Nentrepasdansmoname3. Le recueil de poésie N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures de Natasha Kanapé Fontaine (Mémoire d’encrier, 2012)

N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures est un recueil d’une grande tendresse. Surtout un immense cri. Comme si la tendresse et la poésie se trouvaient médusées devant l’éruption d’un volcan. Natasha Kanapé Fontaine dévoile son visage de poète et de femme innue. Elle aime. Pleure. Crie… pour venir au monde, une nouvelle fois.

« Je lance un cri, avec dedans toute ma peine et toute ma peur. Toute mon angoisse de femme innue. J’écris pour le respect de ma personne. J’écris pour le respect de toutes les personnes de toutes les nations. Pour le respect de toutes les languer et de tous les paysages. Grâce à Joséphine Bacon, j’ai appris que je pouvais écrire, que j’avais une voix. Moi, je crie. Je hurle. Si les gens ne comprennent pas ma langue innue, ils retiendront l’immensité du cri. »

C’est une poésie brute aux images fortes de cuir, de forets et de rivières qui nous attend au fil des pages de ce livre coup de cœur; une poésie qui frappe et ouvre le cœur et l’âme.

À propos de ce livre, voir aussi ce billet déjà paru dans notre blogue.

 

Nirliit4. Le livre Nirliit de Juliana Léveillé-Trudel (La peuplade, 2015)

Une jeune femme du Sud qui, comme les oies, fait souvent le voyage jusqu’à Salluit, parle à Eva, son amie du Nord disparue, dont le corps est dans l’eau du fjord et l’esprit, partout. Le Nord est dur – «il y a de l’amour violent entre les murs de ces maisons presque identiques» – et la missionnaire aventurière se demande «comment on fait pour guérir son cœur». Elle s’active, s’occupe des enfants qui peuplent ses journées, donne une voix aux petites filles inuites et raconte aussi à Eva ce qu’il advient de son fils Elijah, parce qu’il y a forcément une continuité, une descendance, après la passion, puis la mort.

Juliana Léveillé-Trudel livre un récit d’amour et d’amitié beau et rude comme la toundra. Nirliit partage la « beauté en forme de coup de poing dans le ventre » qu’exhale le Nord. (Quatrième de couverture)

« Avec un mélange de poésie et d’anthropologie, Juliana Léveillé-Trudel, née à Montréal en 1985, offre un tableau tout en contrastes de cet univers qu’elle fréquente depuis quelques années. Un cri du cœur pour le Grand Nord et ses habitants porté par une écriture forte. Un livre touchant et d’une grande justesse, […] qui transporte jusqu’à nos latitudes une parole de témoin beaucoup trop rare. Et qui soulève aussi plusieurs questions. À commencer par celle-ci : « Comment ça se fait que toute cette richesse ressemble tellement au tiers-monde? » (Christian Desmeules, Le Devoir)

Un billet paraîtra bientôt sur notre blogue au sujet de ce livre spécialement.

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