« Nous avions toujours marché! Comme il était normal pour certains de rouler pour voyager, pour nous, c’était de marcher, marcher pour se déplacer. »
Cette première phrase du texte qu’a écrit la jeune Gabrielle Paul de Mashteuiatsh donne tout de suite le ton au récit original qu’elle a envoyé au concours d’écriture canadien Arts et récits autochtones. Par le moyen de cet exercice, la jeune adolescente de 14 ans, « souhaitait comprendre pourquoi le mode de vie avait changé si radicalement chez les autochtones », il y a quelques siècles. Pour y arriver, elle s’est mise « dans la peau d’une jeune fille ayant vécu à cette époque où la vie de nomade fit place à la sédentarité » (Le Quotidien, 18 janvier 2015).
Son récit, poignant, se termine sur cette note : « De plus en plus d’autochtones sortirent de leur territoire et passèrent, tout comme moi, de petits nomades heureux qu’ils étaient à sédentaires, adoptant ainsi un mode de vie emprunté à une culture totalement extérieure à la leur. » Gabrielle, avec son texte sensible qui transforme nos regards, a véritablement impressionné le jury du concours. Elle est devenue la plus jeune des lauréates francophones du concours.
Lire l’article paru à ce sujet dans Le Quotidien de Chicoutimi (le 18 janvier 2015).