


À Kuujjuaq, c’est l’aube au moment où j’écris ces lignes, censées conclure une réflexion tripartite sur la mission (voir partie 1 et partie 2). Baignée dans les premières lueurs de ce jour nouveau, alors que la maisonnée est encore endormie, je contemple le village et, derrière, la rivière Koksoak encore gelée. Le territoire, appelé nuna par le peuple inuit, s’étend à perte de vue1.

Par la magie du roman, Michel Jean nous fait entrer dans l’intimité de sa famille, de son peuple. L’auteur met en lumière les valeurs de la nation innue : humanité, force, débrouillardise, transparence, communion du cœur, solidarité du clan. Vivant avec la nature, les Innus en ont intégré le rythme, la douceur et le courage d’affronter la rigueur des saisons. Deux points de vue sur le livre Kukum (Libre Expression, 2019, 224 pages).

Ces derniers jours, Jésuites et Missionnaires Oblats se sont joints aux nombreuses voix qui ont dénoncé avec vigueur les circonstances qui ont mené à la mort tragique de madame Joyce Echaquan, membre de la communauté atikamekw de Manawan. Les deux communautés religieuses n'hésitent pas à parler de « racisme systémique » pour qualifier la discrimination persistante que subissent encore les Autochtones au Québec.


